L’homéopathie est souvent confondue avec la phytothérapie et est, à tord, considérée comme une médecine à base de plantes. L’utilisation de noms latins n’y est pas pour rien! Et pourtant, derrière Apis mellifica se cache l’abeille, derrière Lachesis mutus est une vipère redoutable et Arsenicum album est un métal tout ce qu’il y a de plus minéral. En homéopathie, tout ce qui peut provoquer une maladie ou un symptôme précis à dose élevée chez un homme sain sera utilisé à dose extrêmement diluée pour soigner les mêmes symptômes chez un homme malade.

En allopathie (pharmacie traditionnelle), on mesure les principes actifs en grammes et en milligrammes (un millième de gramme),
Par ailleurs, en homéopathie, on mesure en dilutions:

  • les dilutions décimales hahnemaniennes (notées DH, XH ou X) divisent la teinture de base de 10 en 10
  • les dilutions centésimales (notées CH ou C) divisent de 100 en 100, ainsi une 15CH sera le résultat d’une déconcentration de un millilitre (un quart de cuiller à café) dans 100 millilitres de solvant (un verre), et cela quinze fois! mais entre chaque dilution, on appliquera au mélange une dynamisation correspondant à au moins cent chocs brutaux (succussions)
  • les dilutions korsakoviennes (notées K) ne sont qu’une variante des centésimales hanhemaniennes qui n’utilisent qu’un seul flacon que l’on vide, remplit et dynamise autant que nécessaire! cette méthode se prête bien à la mécanisation et permet de pousser les dilutions à l’extrême: mille (MK) à cent mille (CMK)

Principes qui gouvernent l’homéopathie telle que l’a définie Hahnemann sont :

Les deux grands principes qui gouvernent l’homéopathie telle que l’a définie Hahnemann sont :

  1. La loi de similitude qui pose comme principe qu’un produit capable de déclencher les symptômes d’une maladie à dose normale (quelques grammes) pourra combattre ces mêmes symptômes à doses infinitésimales. On utilise par exemple le venin d’abeille (apis) dilué pour calmer une piqûre d’abeille.
  2. La dynamisation qui réactive les molécules en les “dupliquant” dans le solvant ou en laissant leur empreinte électrique, selon les théories. Cette dynamisation semble être la résurgence de l’alchimie à travers la Franc-Maçonnerie dont est issu Hahnemann. Bien qu’aucune explication scientifique ne soit en mesure de prouver ou de nier le bien-fondé de ce traitement appliqué à un remède, il est l’une des plus parfaites applications modernes de principes archi-millénaires. Il est la somme des connaissances les plus intimement liées à l’esprit humain universel. On le retrouve intuitivement dans le plus primitif de nos actes sociaux quotidiens : la poignée de mains que l’on secoue avant séparation pour conserver un peu de l’énergie née de la rencontre avec l’autre! Il y a là un sujet de réflexion intéressant à approfondir.