Les médicaments homéopathiques sont élaborés à partir de substances d’origine végétale (Nux vomica : la noix vomique, Pulsatilla : l’anémone pulsatille), animale (Sepia : l’encre de sèche, calcarea carbonica : le calcaire de l’huître), minérale (Phosphorus : le phosphore) et chimique (natrum muriaticum : le sel marin). La molécule de base est mise à macérer dans l’alcool. On obtient ainsi une « teinture-mère », substance de base à partir de laquelle on fabrique les différents médicaments homéopathiques.

Les médicaments homéopathiques présentent aussi une particularité : ils sont obtenus par la dilution infinitésimale d’un extrait minéral, végétal, chimique ou animal.

Qu’est-ce qu’une dilution?

On dilue une goutte de teinture-mère dans 99 gouttes de solution alcoolisée pour obtenir une dilution au centième. Puis on l’agite est fortement (on appelle cela la dynamisation). On obtient ainsi la première centésimale hahnemannienne, notée 1CH. On recommence la même opération en diluant 1 CH dans 99 gouttes d’alcool, on dynamise et l’on obtient une deuxième centésimale (2CH). Ainsi de suite jusqu’à 30 CH.

Quelles dilutions utilise-t-on le plus souvent en homéopathie ?

En pratique, les médecins homéopathes utilisent trois types de dilutions :

  • les dilutions basses , (4 ou 5 CH) agissent localement, sur un problème aigu, un traumatisme par exemple. On les utilise pour leur action directe sur un tissu sans dépendre de la sensibilité personnelle du malade ;
  • les dilutions moyennes (7 à 9 CH) traitent les symptômes fonctionnels et généraux pour lesquels la sensibilité du malade entre en jeu ; à chaque fois qu’il y a aune réaction particulière du malade;
  • les dilutions hautes (15 ou 30CH) sont utilisées lorsque les symptômes témoignent d’une réaction très sensible du malade; il en est ainsi pour les symptômes comportementaux et les réactions chroniques.